2025.09.17-18 BOURGOGNE
721 kilomètres plus tard… souvenirs de Bourgogne.
Slim Blue est réveillée à 7heures et demie en ce mercredi matin. Pour la E Type Genevoise du Club le premier but est de rejoindre les autres disciples de l’ANLVA à Pont de Vaux distant de 160 kilomètres. Dans la montée du Vuache, cette montagne plus large que haute qui barre la route vers Lyon, le bleu profond et sans tache du ciel tranche avec toute la gamme des verts possibles que la montagne renvoie, éclairée par le soleil levant. Il fait beau, ce genre de beau éclatant qui rassure le cœur.
Nantua, puis Bourg sont doublés et vient la sortie de Vonnas. Là, on a le choix: à gauche on va chez Georges, c’est tentant, mais c’est à droite qu’il faut aller, à Pont de Vaux où Marc et Elizabeth Pozet arrivent aussi, non dans leur Mk2 mais dans leur MG F, première auto de la marque de l’ère post-MGB, rappelons-le (bien que conçue par Rover, mais chut!). Les autres autos finissent par arriver, mais la congestion locale due au marché les encourage à aller faire l’indispensable pause café un peu plus loin sur la route de Tournus.

Le beffroi de Nuits St Georges
Arriver en plein jour à Nuits pourrait être un tour de force digne de Raymond Devos, mais c’est bien à Nuits-Saint-Georges que nous sommes attendus pour le déjeuner. Mais s’il n’y avait que cela! Effectivement l’autre tour de force fut d’avoir tous religieusement pris une rue en sens interdit pour rejoindre le parking où les deux seuls gendarmes de France à ne pas avoir été affectés à la surveillance des manifestations de grève ont décidé de sortir leurs griffes car, en plus de cela, certaines de nos anglaises étaient garées hors cases. Mais encore fallait-il en deviner les lignes qui devaient dater du moyen-âge! Mais bref, réalisant soudain le nombre d’autos à verbaliser et que c’était l’heure du déjeuner les carnets à souches furent remballés, mais à regret, par les courroucés képis. Ah oui, le déjeuner, le nôtre, est juste à côté au Café du commerce, en face de la poste sur la place de la République et sous la surveillance de l’élégant Beffroi de la ville du haut de ses 400 ans.
Le déjeuner fut bien apprécié, surtout arrosé par les excellents vins ordinaires du coin qui ne savent pas qu’ils sont en fait extra-ordinaires dans le sens strict du terme. Le dessert à base de cassis est un prélude à l’étape suivante, la visite du Cassissium, qui est le temple voué à l’adoration du cassis sous toutes ses formes. Le culte commence par un sermon cinématographique sur le développement somme toute assez récent de ce petit fruit aux saveurs totalement incomparables et dont l'envoûtante puissance est inversement proportionnelle à sa taille.
La suite du culte selon “Saint Vedrenne” ce pape du cassis, nous est ensuite distillée dans la salle aux alambics, puis le long d’immenses et anciens foudres de chêne qui ne sont plus utilisés au profit de fûts en chêne plus récents, pour se poursuivre sur la terrasse ensoleillée servant d’amphithéâtre aux travaux pratiques finaux que sont les dégustations de ce que le cher Edgar des Aristochats aurait sûrement appelé “la crème de la crème de cassis”! Il faut bien l’avouer, son corps le met très haut dans l’échelle de la qualité.
Coffres bien remplis de bouteilles de crème de cassis, confitures et autres miels, les vieilles anglaises reprennent la route, traversant avec vénération des vignes aux noms mythiques connus du monde entier pour finalement atteindre notre hôtel au nom bien surprenant de Camp Romain. Le temps des ablutions pris, arrive celui des inévitables libations sur la terrasse, à base de crème de cassis bien sûr.
Le lendemain matin, le temps est toujours au beau fixe. Le son des moteurs de sportives Anglaises s’ébrouant dans la fraîcheur du jour levant a toujours ce côté magique et rassurant, avec le cérémonial de leurs conducteurs qui essuient les pare-brises embués par la rosée matinale pendant que les températures et les pressions d’huile se stabilisent. Car cette belle cavalerie doit maintenant rallier Parey-le-Monial et sa célèbre basilique, resplendissant témoignage de l’art roman.
Visite studieuse effectuée, et après avoir demandé leur pardon, les membres reprennent leurs autos un peu éparpillées dans la petite ville. Mais pour la “berline comme Eric avec sa belle Jaguar” (Noëlle dixit) qui n’avait pas de GPS ce fut un peu la galère pour trouver la bonne “maison de pierre” parmi toutes les autres qui peuplent la région d’Amanzé. Ce n’est que grâce aux adorables Marie, Françoise et Alain gentiment sortis de table pour intercepter “la limousine” à son énième passage dans Amanzé que son équipage a enfin pu déguster un excellent déjeuner à l’auberge fantôme du coin. En tous cas, la fameuse limousine connaît désormais par cœur la région d’Amanzé et de Oyé où il n’y avait malheureusement rien à y ouïr! Le coquet verger, derrière la maison de pierre offre un décor coloré aux adieux en ce radieux après-midi, avant que chaque Anglaise reparte vers son Home, Sweet Home.
Comme toujours un grand merci à tous pour votre précieuse amitié,
Eric & Paola

















